mardi 27 octobre 2009

[chaîne] Les sept péchés musicaux : Gourmandise

Et voici à nouveau venu le temps de la chaîne musicale que tout le monde attend !

Aujourd'hui, nous allons aborder le thème de la gourmandise. Et puisqu'on ne change pas du jour au lendemain ce que l'on avait l'habitude de faire, je vais donc vous livrer dans un premier temps mon appréhension de ce terme.
La gourmandise est avant tout culinaire. Et ne me correspond pas. Il est très rare que je sois victime d'un caprice alimentaire, et je n'ai jamais mangé outre mesure (même si ma courbe de poids entre mes 10 et 15 ans ont tenté de me prouver le contraire).
Pour illustrer la gourmandise, il y a cette magnifique chansons de Marilyn Manson, interprétée dans le cadre du dessin animé Clone High dans lequel il incarne son propre personnage. Je vous laisse profiter de Food Pyramid.


Mais, la gourmandise ne concerne pas uniquement la nourriture. La gourmandise, c'est l'excès de toute choses. Avoir les yeux plus gros que le ventre, certes, mais également abuser immodérément de ce qui est initialement bon, si ce n'est nécessaire. Étonnement, c'est quelque chose que je ressens avec beaucoup de musiques manouches. Très riches, peut-être trop pour être parfaitement assimilées. Là, il me vient un exemple purement électronique avec Dragons de Caravan Palace, mais beaucoup d'autres, beaucoup moins abordables.

Pour la prochaine fois, nous aborderons le thème de l'avarice. Certainement le péché le plus difficile à retranscrire. À moins que...

Bien ! Nous verrons toujours cela la semaine prochaine !

dimanche 25 octobre 2009

L'histoire dont vous êtes les héros.

Bonjour bonjour, mes chers petits amis !

J'ai décidé de vous mettre à contribution (une fois n'est pas coutume). En gros, je manque un peu d'inspiration en ce moment, et je vais bassement me servir de vous pour booster un peu ma créativité. Je sens déjà ceux qui vont me sortir que j'ai deux nouvelles et une histoire en cours d'écriture, mais je vous rassurerai en vous affirmant que toutes verront un achèvement dans un futur proche.

Le principe est simple. Je vous demande simplement de répondre à ce billet. Les réactions de chacun conditionneront l'écriture d'une nouvelle dont vous serez les principaux auteurs. Je n'en serai finalement que la main rédactrice.
  • Le premier décidera du genre (S.F., Fantastique, Aventure, Horreur... Le choix est vaste)
  • Le deuxième proposera un thème central qu'il me faudra aborder (l'amitié, la folie, la trahison, la vengeance,... Soyez originaux, soyez fous !)
  • Le troisième choisira le lieu où se déroulera la nouvelle
  • Le quatrième créera un épisode, un événement particulièrement important à incorporer au récit
  • Le cinquième décidera de la temporalité (date initiale/Durée du récit)
À partir du sixième, vous pourrez toujours me soumettre des demandes, mais je ne promets pas de les prendre en compte. Je m'efforcerai d'incorporer d'une manière ou d'une autre les intervenants à la nouvelle. Après tout, plus on est de fous...
Avec ces éléments, je tenterai de vous créer une histoire cohérente.

L'expérience semble audacieuse, et sans doute même périlleuse (pour ne pas dire prétentieuse...), mais elle me tente. J'espère qu'elle sera concluante. Si vous aussi, n'hésitez pas à réagir. Je m'attends à de l'absurde, je m'attends à des larmes, je m'attends à ce que vous vous surpassiez.
Je dois vous avouer que je réfrène l'angoisse instinctive de penser que vous pourriez ne pas être suffisamment nombreux à réagir.

Sur ce, c'est à vous !

mercredi 21 octobre 2009

C'est une honte !

[...] Je ne poste rien en dehors d'une chaîne depuis 2 semaines. Mais soyez rassurés, je suis on ne peut plus mal de constater cela en même temps que vous. je vais me rattraper ; me ressaisir. Après tout, les super-héros aussi peuvent ressentir un certain sentiment de gêne et d'embarras profond.



Je vais écrire. Bientôt. Promis.

mardi 20 octobre 2009

[Chaîne] Les sept péchés musicaux : Envie

Et comme nous le faisait remarquer Archonium, instigateur de la chaîne qui nous tient en haleine semaine après semaine, l'Envie s'oppose à la Volonté. C'est donc un pécher qui me correspond assez peu. L'envie m'a toujours semblé illégitime (rappelez vous !). Je ne classerai pas l'Envie au rang du simple désir. L'Envie, c'est la jalousie, l'impétueux besoin, l'impérieuse convoitise. L'Envie entraîne la frustration, attise la rancoeur. L'Envie n'a pas sa place dans ma vie. Si je dois en vouloir à quelqu'un, ce n'est pas à autrui, mais bien à moi.

Là, si l'on m'interroge à brûle-pourpoint, quelle chanson représente le plus l'Envie à mes yeux, je serais bien embêté. Je n'en ai aucune idée ! Mais en y réfléchissant un tantinet, je pense à Hijo de la Luna, dans sa superbe intérprétation par Montserrat Caballé. Le désir tempétueux de trois entités qui trouve une fin tragique, et une orchestration cristalline, fluide, simple.

Je vous avouerai être un brin fatigué, donc aujourd'hui, vous n'aurez le droit qu'à une seule chanson. Pour une fois que je respecte la règle de cette chaîne...

mardi 13 octobre 2009

[chaîne] Les sept péchés musicaux : Luxure


Alors nous y revoilà. Avec ce qu'il me semble être le pécher le plus facile (mais bon, après tout, monsieur Archo l'avait annoncé) : la luxure. Tellement facile qu'en fait, le choix en devient compliqué. Comment choisir celle qui lui correspond le plus ? Et puis, finalement, était-ce un choix si facile que cela, lorsqu'on y réfléchit bien... ?

Lorsque l'on parle de luxure, soyons clair, elle est à découpler de la notion d'érotisme. Du moins, est-ce ainsi que je la perçois. Que la luxure reste un pécher tout de même ! Elle doit être impérieuse, profondément immoral, et pourquoi pas même, violente. Et déjà, le champ des possibles ce réduit considérablement. On pourra toujours citer Lemon Incest ou Love on the Beat de Gainsbourg, qui a été très fort pour choquer en son temps, mais, finalement, ne pouvons nous pas citer une très grande partie de la discographie du bon Serge ? Et cela ne constitue-t-il pas, dès lors, une solution de facilité ?

Pour parler la luxure, et de certaines relations contre-nature, il y a la superbe chanson chanson des Velvet Underground : Venus in Furs (qui s'inspire de la nouvelle éponyme de Leopold von Sacher-Masoch qui est au masochisme ce que Sade est au sadisme).

Et puis, il y a les chansons moins profondes, plus faciles, mais très efficaces. Là, tout de suite, et en tant qu'amateur d'électro, je pense à Trash de The Whip.

On aurait pu en citer encore bien d'autres. Et c'est la raison pour laquelle la luxure n'est, définitivement pas le thème le plus facile à aborder...

mercredi 7 octobre 2009

Légimité

Ce soir, mes chers petits amis, je vais vous parler d'un point qui me tient à coeur. Un point qui me servira de petite introspection. Et, une fois n'est pas coutume, je vais vous demander, humblement, de bien vouloir m'aider. Je vais donc aborder sans plus tarder la douloureuse question... de la légitimité.

La légimité, c'est une question qui me tient à coeur depuis longtemps. Un peu crânement, un peu connement. Mais pour bien faire les choses, il faudrait déjà, dans un premier temps, définir ce que c'est, que la légitimité ! Et sur ce point, le Petit Robert 2009 est formel. La légitimité c'est avant tout un :
n.f. tiré du lat.médiév. legitimitas. Il peut être synonyme de souveraineté lorsqu'il se rapporte au droit.
Mais sa deuxième définition nous intéresse plus :
La légitimité constitue une qualité de ce qui est juste, équitable, raisonnable
La légitimé ce situe donc dans un espace personnel relativement indistinct. Il s'agit de cette étrange balance entre ce qui constitue la loi, ce que l'on considère comme équitable, et ce que la raison nous dicte.

Ma grand-mère (qui avaient oublié d'être con, sans quoi elle ne serait pas morte en bonne santé) me disait souvent qu'il fallait chercher la légitimité dans nos actes. Ou alors, c'était mon voisin. Ou cet individu qui est venu frapper à ma porte, complètement nu, à 2h du matin, lorsque j'avais 4 ans. Encore que je ne sois pas sûr maintenant qu'il ne s'agissait pas de mon voisin...



Bref, tout cela pour dire que la légimité a conduit ma vie, et l'ensemble de mes décisions depuis une éternité. Mais il vient ce moment où l'on commence à douter. Ce que l'on estime comme étant légitime, comme, en quelque sorte, allant de soi, n'est-il pas, plus que toute autre chose, tributaire de l'arbitraire ? Lorsque vous commencez à vous excuser de quelque chose, parce que vous le considérez comme normal, mais en présumant que cela ne sera pas le cas de votre auditoire, n'est-ce pas là ce que l'on pourrait qualifier de préambules aux problèmes ? Et encore, Nous devrions remarquer que j'ai été relativement bien élevé de ce point de vue là, puisque mes parents m'ont toujours appris à m'excuser avant de foutre mon poing au travers la gueule du premier des abrutis qui aurait l'audace de contester tout à la fois mon droit, mon équité, et ma raison.

Et puis, à force de chercher la légitimité en tous points, n'oublie-t-on pas de vivre pour soi ? Certes, on prend le temps de clarifier les choses. Dans un premier temps au moins. Mais ce sentiment ne s'établit-il lui même pas sur une base des plus malléables : les certitudes que l'on se forgent, et qui sont sujettes à de nombreux changements au cours de notre vie -tout du moins, l'espérerons-nous.

J'ai l'impression, aujourd'hui, que ce qui me semblait immuable n'était en fait qu'édicté par mon orgueil. Mes revendications n'étaient pas légitimes. Mais elles trouvaient dans mon orgueil une légitimité qui m'aveuglait assurément. Je comprends maintenant, même si je ne le conçois pas, qu'il n'était pas légitime de voler les déambulateurs de petits vieux dans des hospices pour aveugles, ou de crier à l'heure de la sieste dans des centres pour insuffisants cardiaques. Pareillement, maltraiter le fils autiste de ma prof de piano lorsque j'en avais l'occasion, ou tabasser les pauvres en compagnie de mes amis anglais ne constituaient que des occupations puériles basées sur un manque d'appréciation globale et que rien ne pouvait les justifier.


Il est étrange de se dire que son système de pensées et de valeurs doit être remis en cause dans son ensemble. Qu'il vient un temps où il va me falloir m'excuser de toutes ces erreurs d'appréciation, de ces gênes occasionnées, de ces maladresses qui n'en étaient finalement pas, et qui ont pu engluer mon esprit.

Peut-être ne comprenez-vous pas, mes chers petits amis, le fond de ma pensée où le pourquoi de ce billet. C'est pour cela qu'il est nébuleux (d'ailleurs, et si vous suivez bien). Cela dit, je vous en prie, si vous pouviez apporter une lumière nouvelle à mon cerveau encrassé, elle serait appréciée à sa juste valeur.

lundi 5 octobre 2009

[Chaîne] Les sept péchés musicaux : Orgueil

L'orgueil : le pécher qui me définit certainement le plus. Rappelez vous, j'en avais déjà parlé dans un précédent billet. L'orgueil m'a toujours paru extraordinaire dans le sens où il constitue certainement le pécher le plus illégitime. Comment peut-on plus se foutre le doigt dans l'oeil que par orgueil. l'orgueil conduit à la colère, aiguillonne la jalousie, provoque la paresse, confine à la gourmandise, exacerbe la luxure, aiguise l'avarice.

Bref ! Il était question de continuer cette chaîne établie par Archonium, et à laquelle se prêtent beaucoup plus de personnes que je ne le pensais initialement. Comme quoi !

Pour illustrer l'orgueil, je n'ai pas voulu trop y réfléchir. J'ai simplement pensé à Imagine de Elton John, remaniée par A Perfect Circle. Les harmoniques dissonante, le détournement du propos initial, la voix magnifique de Maynard James Keenan, tout transpire l'orgueil déplacé de l'humanité, l'impossibilité d'une amélioration, la finitude.

Pour la semaine prochaine, vous aurez des devoirs à faire à la maison les enfants, avec l'annonce du prochain pécher. Il s'agira de *clairons qui résonnent* la luxure ! Vous voilà prévenus !

samedi 3 octobre 2009

Mary & Max


Pour peu que vous me suiviez un tout petit peu, vous avez du vous apercevoir que la rubrique "critique ciné" n'est pas particulièrement entretenue. Assez étonnement, d'ailleurs, dans la mesure où je dois être fourré dans un cinéma 4 ou 5 fois par semaines. Et je comprends que le lecteur s'imagine que je suis uniquement porté sur un cinéma relativement alternatif, pour ne pas dire obscur. Pourtant, il n'en est rien, j'aime aller voir des grosses production qui tâchent, comme profiter d'un film japonais de 1960 (là, je pense à Kawaita Hana de Masahiro Shinoda, mais ça ne doit pas vous dire grand chose). Mais dans un cas comme dans l'autre, on aura tellement écrit, critiqué, porté aux nues, ou exécrer que ma modeste contribution ne suffirait pas à y porter un regard renouvelé.

Et puis il y a les films, comme Mary & Max, film d'animation d'Adam Elliot. Des films simples, sans prétention, géniaux, doux amers, que l'on a du mal à définir. Des films qui vous laissent un petit arrière goût de fraîcheur simple et sincère. La narration d'une simplicité troublante, vous assied. La profondeur des personnages vous impressionne. Enfin, l'histoire vous transporte.


Mary & Max, c'est tout simplement l'histoire d'une correspondance entre la petite Mary Dinkle de "8 ans 3 mois et 9 jour", et de Max Horowitz, célibataire de 44 ans membre des Hyperphages Anonymes et atteint du syndrome d'Asperger. Cette correspondance va transcender les distances, les générations, et le temps.
Le film parle du quotidien, des opportunités, des rencontres, des hasards de la vie. L'ensemble regorge de musique superbes qui confèrent une ambiance poétique et grandiose, d'un esthétisme tout particulier, de détails touchants, tristes, légers, cyniques ou drôles. On est loin de la fuite en avant de la plupart des productions actuelles. Avec peu de décors, une touche très personnelle, et une application systématique qui rend la narration et universelle, Adam Elliot nous entraîne dans son univers. New York est grise, et l'Australie pas vraiment colorée. Les gens sont laids, mais on se prend à les trouver beaux. Pathétiques, mais terriblement attachants et humains.



Mary & Max est un film contemplatif, alternatif, incorrect, très bien écrit, simple et attachant. Servi comme il se doit par des voix de grands acteurs (Toni Colette, Philippe Seymour Hoffman ou encore Eric Bana), une bande son éclectique (on alterne entre Que Sera Sera et la bande originale composée par Dale Cornelius), bourré de références (Breakfast at Tiffany's, Georges Méliès, ...) Mary & Max représente l'animation comme on l'aime, ou comme on se plaît à l'imaginer.

Et encore une fois, l'essentiel dans tout cela, c'est l'amour, mes chers petits amis.


Vous étiez au moins...