jeudi 29 janvier 2009

L'électro, c'est mon dada


J'aime beaucoup -doux euphémisme- de genres musicaux différents. Mais j'ai pour certains une passion particulière. J'aime l'efficacité dans une musique. Bach est pour moi la quintessence de l'efficacité. Mais les Beatles, les Stones, ou encore Tool ne sont pas mal dans leur genre.
Bref, tout cela pour introduire le fait que je serai derrière les platines mardi prochain ! Donc si vous n'avez rien à faire, je vous invite à partager ma passion lors d'une petite session électro/Pop/Rock au Piano Vache, 8 rue Laplace, à Paris, dans le 5ème arrondissement.
Ce sera mon premier set, et comme j'aimerai que ce ne soit pas le dernier, je vous invite à passer avec du monde, histoire que l'on puisse ouvrir la salle du fond.
N'hésitez pas à prévenir les copains, ce n'est pas vraiment l'endroit le plus bondé de la capitale un mardi soir, mais il ne tient qu'à vous pour que cela change !
Oh, sot que je suis, j'allais oublié de vous communiquer les horaires : la soirée débutera à 21h et se terminera à 2h du mat'.
Si vous voulez plus de précisions, mais également me signaler votre présence, cliquez donc ici.

À mardi... J'espère !

mardi 20 janvier 2009

Rêves


Il y a de ces périodes, je vous jure... Pourtant, j'adore dormir (encore une indubitable preuve de ma grande originalité), même si je dors relativement peu, et que, depuis un petit moment, j'appréhende quelque peu le fait d'aller me coucher. 
Les rêves sont fascinants, Freud m'en est témoin. Cela paraît trivial actuellement, de dire qu'ils sont le reflet du désir inconscient de quelqu'un. Et même à l'époque de Freud, si l'on y regarde de plus près, l'expression "avoir le rêve de faire telle chose, un jour" existait déjà. Les rêves ont cette connotation positive, magnifique, onirique (pléonasme), fantastique... Bref, les rêves, pour résumer, c'est cool.
Freud nous parle de contenu manifeste : ce que nous rêvons, effectivement, et le passage par un faisceau d'interprétation figuratif de nos pensées. Et puis il y a le contenu latent : l'interprétation d'un désir refoulé par le biais des images choisies. Le "pourquoi ai-je rêvé de telle période de ma vie, à tel moment donné", ou encore "pourquoi tel personnage intervient et me délivre tel message". On pourrait continuer longtemps à donner des exemples. Mais pour résumer, le contenu manifeste est la trame de fond de notre pensée malade, contenue toute entière dans le contenu latent, qui relève, pour tout psychologue qui se respecte, d'une richesse largement supérieure.
Et je dois bien avouer qu'un psychologue se ferait vraiment plaisir à étudier mon cas actuellement. Tout y passe : la violence exacerbée, le passage par un stade infantile, les visions d'un passé révolu, les situations absurdes, mais insolubles, le sentiment d'une peur irraisonnée... Il n'y a plus guère que l'inceste qui manque à l'appel. Ouf alors, me voilà rassuré (...).
Je ne vous ferais pas l'affront de résumer l'un de mes rêves -et je préciser qu'il ne s'agit en aucun cas de cauchemars- ici. Je pense qu'ils ne regardent que moi, et ils vous ennuieraient fort. Pourtant, je ne résiste pas à évoquer le fait qu'un élément en particulier m'a grandement perturbé la nuit dernière : c'était la première fois que je tuais quelqu'un en rêve. Pas de manière froide, détachée, méthodique... Non, non, rien de tout cela. Je tuais simplement pour répondre à un ordre qui me venait d'au-dessus, et prenait donc bien le temps de peser toutes les conséquences psychologiques que cet acte allait entraîner chez moi.
J'essaie de me pencher sur la question pour comprendre ce qui fait que, depuis maintenant un mois, mes rêves prennent inlassablement une teinte sanglante et malsaine.

Et sur ce, malgré le contenu de ce billet, je vous souhaite une agréable journée, mes chers amis !

mardi 6 janvier 2009

Trevor, chroniques d'une goule

-Journal de Trevor Dent, retrouvé le 14 mai 2004, dans un appartement de Londres, sur Arlington Road-

Le 12 décembre 1996 :

« C’est la première fois que je tiens un journal. Je ne sais pas encore exactement pourquoi. Je pense qu’il est temps pour moi de coucher mon expérience sur le papier. Comme il s’agit de ma première expérience de journal, je m’adresserai à cet interlocuteur inconnu sur le mode du vouvoiement. Ce ton ne sera-t-il pas des plus appropriés si je venais à disparaître, que l'on venait à parcourir ces pages, ce papier, glacé, que j'apprécie tant ?

Tout a commencé à Londres. Nous sommes en 1996, mais cela doit faire prêt de quatre ans que ma vie est un enfer. Ho, oui, je manque aux règles les plus élémentaires de la bienséance. Laissez-moi me présenter cher journal. Je me nomme Trevor Dent. Tel que vous me voyez, et je devine à votre air ahuri que vous n'en revenez pas, j'ai 11 ans. Mais ne vous méprenez surtout pas sur mon compte. Si je peux me montrer loquace et extrêmement bien élevé lorsque les circonstances s'en font sentir, je suis également capable de rester parfaitement tacite des semaines durant, ou de vous envoyer une bordée de jurons à faire pâlir un docker des bas quartier de Caracas. Je suis ce que l'on appelle communément un enfant "éveillé" pour mon âge. Éveillé, c'est le terme, oui. Je me suis éveillé cette nuit, il y a maintenant 3 ans, 11 mois et 28 jours –je vous ferais grâce du nombre d'heures, de minutes et de secondes, même s'il m'est impossible de l'oublier à présent–, cette nuit où j'ai tout perdu. Mais n’était-ce pas le prix à payer pour m’élever comme j’ai pu le faire ?

En cette nuit, donc, il y a 4 ans, où me fut ravie ma famille, par cet être dégénéré que j’abhorre, que je respecte au-dessus de tout. J’avais atteint l’âge de raison le jour même. Cette phrase peut sembler vide de sens pour quiconque, mais ce fut une réalité qui s’imposa très rapidement à moi. Nous étions sortis, mon père, ma mère et moi, pour fêter l’événement comme il se devait. J’ose le dit à présent, j’avais été proprement insupportable. Un vrai roitelet. Mais mes parents ne m’avaient pas fait la moindre réflexion. J’étais leur fils unique, leur « petit prince ». Nous avions été à la fête foraine, nous avions été au restaurant, et enfin, au cinéma. Ce fut, d’aussi loin que je me souvienne, la plus belle journée de ma vie. Et puis… Et puis c’est arrivé. Nous rentrions le soir, fatigué, pour ne pas dire rompus par tant d’efforts, de tant d’amusement. Nous nous complaisions encore à entretenir cette image d’Épinal d’une famille épanouie. Tout avait été proprement parfait, et nous avions tous sur le visage ce sourire béat et fatigué d’une journée chargée, mais formidable. J’aurais pu mourir à ce moment-là, bienheureux. J’aurais dû mourir…

Alors que nous nous acheminions vers le véhicule paternel, dans cette ruelle, derrière ce petit cinéma de King’s Cross, tout s’est enchaîné. Il y eut cette silhouette inquiétante, surréaliste, onirique et fascinante. Cette créature mince, grande, éthérée, enroulée dans cette cape qui ne laissait entr’apercevoir de son visage que ce sourire figé. Nous l’avons remarqué immédiatement, et tous nous avons eu ce mouvement de recul. J’eus ce sentiment horrible ; un frisson me parcoura l’échine lorsque j’éprouvais cette sensation animale, instinctive, d’être une proie devant un prédateur implacable. Déjà, il n’était plus qu’une ombre, et le temps que nous le réalisions ma mère et moi, mon père gisait, pâle comme la lune un soir d’hiver sec et froid, à même le sol. Ma mère ne fut qu’un cri, qui s’estompa bien vite. En un geste, l'homme avait virevolté à une vitesse proprement inhumaine, pour faire cesser instamment ces éclats de voix futiles, réaction pourtant naturelle face à un si grand danger. Je me souviens très bien. Je suis tombé, en état de choc. Mes genoux, nus malgré la fraîcheur revigorante de décembre, avaient percuté le béton en un bruit sec et mat. J’étais là, dans cette ruelle qu’éclairait à peine un réverbère dont les éclats trouvaient échos sur les carrosseries des voitures, et déjà mon monde ne se limitait plus qu’à des sensations, douloureuses pour la plupart. Je ne réalisais pas encore. Tout était allé trop vite. Et je prenais conscience d’ailleurs maintenant que plus rien ne bougeait, que j’étais encore là, moi. Le faible halo de lumière qui m’entourait s’estompa lorsque l’immense silhouette se plaça dans mon dos. Me ressaisissant soudain, je fis volte-face pour me retrouver, pitoyablement, sur le dos, sans un son, à tenter de discerner, plus qu’à fuir le visage de notre assaillant. Après tout, j’étais encore là, mais avais-je la moindre chance d’en réchapper, malgré ces petites mains que je plaquais contre mon visage pour faire cesser ce cauchemar ?

Je fus stupéfait devant la vision qui se dressait devant moi. L'homme se tenait debout, dans une position superbe, sculpturale, inconcevable. Jamais un corps n'aurait du avoir ne serait-ce que le droit d'adopter une telle posture. Les muscles déliés imposaient une majesté qui me laissait sans voix. Il était incroyablement beau. La blancheur blafarde de sa peau d’albâtre, la douceur incroyable de son visage ciselé, la dense chevelure blonde qui entouraient ses traits si agréablement dessinés, son élégance distinguée, ce port de tête altier, tout dans ce portrait n’étais qu’harmonie et beauté. Mais plus que tout, ce qui me frappa, ce furent ces larmes, sincères, qui s’échappaient de ces grands yeux, violets, captivants, dont les reflets rappelaient à ma mémoire ces images de saphir d’une pureté sans nom que j’avais pu voir dans quelques ouvrages magnifiques qui émerveillent les enfants. Et ceux-ci m'avaient ouvert de nouveaux horizons, sans que je m'en aperçoive.

La peur ne m’avait pas abandonné un seul moment lors de cette contemplation muette. Je regardais cette formidable mort dans les yeux, et en venais à désirer que ce fut elle qui m’emporta immédiatement. Lorsqu’il se jeta sur moi ce fut avec le  grand plus soulagement que j’accueillis l’opportunité d’une délivrance à tous mes maux.

L’être m’entourait à présent de ses bras, de sa cape, et ses mains pressaient tendrement mon visage contre son épaule. Ce fut une voix chaude, rassurante, qui se fit entendre. Incroyablement triste aussi.

« Tout est terminé à présent. »

Comment une telle voix pouvait-elle mentir ? Qui n’aurait été tenté de la croire, de s’abandonner simplement, après de tels moments de tensions ?

« Je suis tellement désolé que ce soit tombé sur toi. »

Ce ne fut qu’alors que je réalisai tout mon malheur. Ce fut seulement à ce moment précis que je compris que jamais plus ma vie ne serait la même, qu’ils étaient mort, que j’étais seul. Seul, à moins que…

« Mais je suis là maintenant, tu sais. Il n’y aura plus rien qui pourra t’atteindre en ce monde. »

Il ne me mentait pas. Je le savais, mais je ne pouvais m’empêcher de cultiver pour un être si froid, si différent, une haine profonde. N’était-ce pas lui qui m’avait ravi tous ceux que je chérissais ? N’avait-il pas fait basculer mon monde dans l’obscurité ? Qu’avait-il donc à m’offrir qu’il ne m’ait volé ? Dans ma tête, mille questions se bousculaient à mesure que je martelait le torse de mon bourreau –mon sauveur–, de mes faibles petits poings.

« Je vais t’offrir la vérité. Je vais t’offrir la vengeance. Et enfin, peut-être, enfin, vais-je trouver la rédemption. »

Et à mesure qu’il répondait à ces questions qui se bousculaient dans mon esprit enfantin sans que ma bouche les articule, alors qu’un incroyable chagrin me submergeait, je hochais la tête et me laissais aller aux larmes que j’avais, en vain, tentées de retenir, ultime et dérisoire orgueil face à l’adversité. Alors qu’il me pressa encore un peu contre son sein, je m’évanouis.

Il m’a fallu du temps pour comprendre que tout s’était joué ce soir. Que mon existence entière avait été programmée dès lors. Lorsque je me suis réveillé, quelques heures plus tard, dans ce magnifique appartement qui allait devenir ma demeure pendant 3 ans. Nous étions alors installé du côté de Regency Street. J’ai bien cru que tout n’avait été qu’un rêve. Mes yeux me piquaient terriblement, mes membres engourdis se détendaient à mesure qu'ils sentaient le contact doux et chaud de draps propres. Mais je n’étais pas chez moi, cela ne faisait aucun doute. et ce futu moment où l'homme rentra dans la chambre –ma chambre–, le regard avenant, le sourire au lèvre, après avoir préalablement frappé, que j’ai compris. J'ai compris que je ne pourrais jamais ouvertement le détester. Ces pensées devaient restées tapies dans un recoin de mon esprit et m'empêcheraient de trouver un réel repos, sans que j'en ai conscience.

« Je suis content de voir que tu es déjà réveillé Trevor. »

Comment connaissait-il mon nom alors ?

« Je me nomme Callum. Je vais demander beaucoup de toi. Il va le falloir. En échange de quoi, tu auras toute ma protection. Mais avant cela, je vais te demander de me faire confiance. »

Il posa sur la table de nuit un verre dans lequel stagnait un liquide trouble, marron, presque figé.

« Ceci est mon sang Trevor. Littéralement parlant, non comme le Christ. Il possède certaines vertus qui ne pourront que te sauter aux yeux une fois que tu l’auras ingurgité. Je ne te force à rien. Mais c’est une étape préalable obligatoire pour commencer ta nouvelle vie. »

En réponse, sans doute, à ma mine dégoûtée, si ce n’est effrayée, Callum posa sa main sur la mienne, comme pour me rassurer. Ses longs doigts fins enserrèrent délicatement les miens. Sa peau était froide. Mais sa présence était rassurante, et ce fut un peu malgré moi que je me retrouvais le verre entre les mains, à le porter à mes lèvres.

Et c’est alors que je vis réellement le monde. Enfin, pour la première fois. Comment oublier cette sensation ? Le liquide qui avait à présent retrouvé toute sa viscosité s’insinuait dans mon organisme et favorisait certaines sécrétions hormonales. Je n’étais pas plus intelligent, mais tout mon cerveau semblait se consacrer à la pensée. Je n’étais pas plus fort, mais je contrôlais parfaitement mon organisme. Il me semblait percevoir la moindre nuance, la moindre perturbation d’un milieu. Mon œil voyait pour la première fois de sa vie, et avec quelle acuité ! Tous mes sens étaient en éveil. Il me suffisait d’effleurer quelqu’un pour ressentir quels muscles il contractait. En situation extrême, je suis capable de sécréter des endomorphines et de l’adrénaline pour monter d’encore un cran mes réflexes et ma sensibilité. Je cicatrise à une vitesse effarante. Et la liste est loin d’être exhaustive.

Vous vous demandez certainement quel peut-être le revers de cette médaille ? Il y en a plus d’un. Pour commencer, je suis parfaitement incapable de me passer du précieux sang de Callum –mon maître, même s’il m’a plus traité comme un fils que comme un serviteur– plus d’une journée. Je tuerais pour en avoir, pour assouvir, un temps, cette soif inextinguible. Ce liquide procure la sensation de mille drogues et me permet de rester dans cet état d’éveil. Ensuite, il provoque une hypersensibilité au soleil. Photosensibilité, faible résistance physique au soleil, l’astre du jour a, pour moi, perdu de sa splendeur. Je peux bien sûr toujours me mouvoir dans la journée, mais je ne saurais rester exposé au rayonnement trop longtemps. Enfin, il me force à me haïr, puisqu’il me rend dépendant d’un être que je me dois d’abhorrer, et dont je ne peux me détacher. Je sais bien que mon maître continue à entretenir cette haine, qui me force à le respecter d’avantage, mais après avoir été si longtemps avec lui, je pense commencer à comprendre cet être torturé, immortel, superbe et dangereux. Je sais que, malgré ces discours, il me hait pour lui renvoyer cette image de lui qu’il déteste.

Beaucoup de choses me sont arrivés depuis ce fameux soir. Nous avons même dû déménager pour ce gigantesque appartement sur Arlington Road, à deux pas de Regent’s Park. Je sais que cette relation qui me noue à Callum peut sembler contre-nature, ambiguë, perverse. Elle est certainement tout cela en même temps que son contraire. Mais elle est aussi solide, et je ne pourrais exister ou définir mon existence sans elle. Suis-je maudit ? Est-ce que, finalement, je ne partage pas les aspirations de mon maître ? Ne suis-je pas à la recherche d’un repos identique au sien ? À une rédemption qui me tend les bras depuis que j'ai réchappé à la mort, ce soir de décembre, dans cette ruelle sans nom, aux lumières blafardes et aux conséquences funestes ? Ne la repoussais-je sans cesse, dans l’espoir de trouver un sens à mon existence ? Peut-être est-ce pour cela que je tiens ce journal. Mais, vous, lecteur attentif, hypothétique et pourtant si présent, ne le croyez-vous pas ? »

*Pages manquantes, visiblement arrachées*

Le 9 Janvier 1997 :

« Cela n’a pas pu se produire. Ils ont dit qu'il était décédé. Mais je sais bien que cela est impossible... Après tout,  ne m’a-t-il pas promis depuis premier soir que ce serait à moi que reviendrait cet honneur légitime ? Ils sont persuadés que l’appartement d’à côté est inoccupé. Voilà ma chance. C’est pour cette raison qu’ils ne sont pas venus. Ou autre chose… Mais ils ne sont pas venus. Ni ceux qui l’ont « tué », ni les policiers. Il faut que je parte à sa recherche.Je n'attends aucune compréhension. Il faut juste que je parte. Et cette soif qui me relance, encore et toujours. Partons ! »

–Ici se termine le premier journal de Trevor Dent–


J'ai quelque peu modifié la fin du récit, entre hier et aujourd'hui. Pour des raisons qui seront expliquées ultérieurement, soyez-en persuadés ! J'espère que cela vous a plu, les aventures de Trevor sont loin d'être terminées.

Bonne année !

Et voilà ! Une nouvelle année qui commence, dans la bonne bouffe, la dilution des moeurs dans l'éthanol, le retour à l'ère glaciaire, mais aussi les espoirs, les illusions, tapies dans un coin sombre de notre esprit malade qui couche sur le papier ses quelques résolutions frivoles qui, par superbe, ou grotesque inconsidéré, ne trouveront jamais d'accomplissement en dehors de ce plan résolument bidimensionnel que figurera cette feuille, abandonnée, oubliée, ça-et-là, parfois maltraitée et finalement bafouillée pour ce qu'elle est, ce qu'elle nous rappellera avec le temps. Alors on essaiera de faire bonne figure ; on recommençera le sport ; Cette fois, ce sera avec assiduité que l'on suivra ce régime dont on nous a tant vanté les mérites ! Et ces livres que l'on a abandonné depuis très longtemps, trop longtemps, et qui nous narguent, sur le rebord de cette étagère, de cette table de nuit, de ce coffre, verrouillé, englouti, abîmé, naufragé... Et c'est en toute honnêteté que l'on dispensera moultes gentillesses à notre entourage bouffi, confît par les fêtes, lui aussi, étourdi et inconscient, mais que l'on continuera d'apprécier, pendant un temps, au moins. Et puis on abandonnera tout, la course dans le jardin du Luxembourg, le régime minceur miracle de femme actuelle, la culture de chevêt, et son réseau social, pour se concentrer sur soi, par égoïsme, que dis-je par égocentrisme, que dis-je, par égotisme profond !
En bref, cette année 2009 sera une année comme les autres, quoi qu'on en pense. Et c'est tout le mal que je vous souhaite, soyez-en persuadés !

Gloria !

Comme vous pouvez le voir, c'est très en forme que je vous reviens de vacances. Et je vais le prouver dès à présent avec un deuxième billet, bien long ! Deux pour le prix d'un, une performance à laquelle je ne me suis risqué qu'une seule fois ! Et la voici bien plus périlleuse dans sa mouture améliorée, comme vous allez, je l'espère, pouvoir le constater ! Pour vous, maintenant : une petite trame scénaristique, sur un personnage que j'ai créé, puis utilisé, et dont je vous livre la genèse.

Happiness !

Vous étiez au moins...