samedi 3 octobre 2009

Mary & Max


Pour peu que vous me suiviez un tout petit peu, vous avez du vous apercevoir que la rubrique "critique ciné" n'est pas particulièrement entretenue. Assez étonnement, d'ailleurs, dans la mesure où je dois être fourré dans un cinéma 4 ou 5 fois par semaines. Et je comprends que le lecteur s'imagine que je suis uniquement porté sur un cinéma relativement alternatif, pour ne pas dire obscur. Pourtant, il n'en est rien, j'aime aller voir des grosses production qui tâchent, comme profiter d'un film japonais de 1960 (là, je pense à Kawaita Hana de Masahiro Shinoda, mais ça ne doit pas vous dire grand chose). Mais dans un cas comme dans l'autre, on aura tellement écrit, critiqué, porté aux nues, ou exécrer que ma modeste contribution ne suffirait pas à y porter un regard renouvelé.

Et puis il y a les films, comme Mary & Max, film d'animation d'Adam Elliot. Des films simples, sans prétention, géniaux, doux amers, que l'on a du mal à définir. Des films qui vous laissent un petit arrière goût de fraîcheur simple et sincère. La narration d'une simplicité troublante, vous assied. La profondeur des personnages vous impressionne. Enfin, l'histoire vous transporte.


Mary & Max, c'est tout simplement l'histoire d'une correspondance entre la petite Mary Dinkle de "8 ans 3 mois et 9 jour", et de Max Horowitz, célibataire de 44 ans membre des Hyperphages Anonymes et atteint du syndrome d'Asperger. Cette correspondance va transcender les distances, les générations, et le temps.
Le film parle du quotidien, des opportunités, des rencontres, des hasards de la vie. L'ensemble regorge de musique superbes qui confèrent une ambiance poétique et grandiose, d'un esthétisme tout particulier, de détails touchants, tristes, légers, cyniques ou drôles. On est loin de la fuite en avant de la plupart des productions actuelles. Avec peu de décors, une touche très personnelle, et une application systématique qui rend la narration et universelle, Adam Elliot nous entraîne dans son univers. New York est grise, et l'Australie pas vraiment colorée. Les gens sont laids, mais on se prend à les trouver beaux. Pathétiques, mais terriblement attachants et humains.



Mary & Max est un film contemplatif, alternatif, incorrect, très bien écrit, simple et attachant. Servi comme il se doit par des voix de grands acteurs (Toni Colette, Philippe Seymour Hoffman ou encore Eric Bana), une bande son éclectique (on alterne entre Que Sera Sera et la bande originale composée par Dale Cornelius), bourré de références (Breakfast at Tiffany's, Georges Méliès, ...) Mary & Max représente l'animation comme on l'aime, ou comme on se plaît à l'imaginer.

Et encore une fois, l'essentiel dans tout cela, c'est l'amour, mes chers petits amis.


4 commentaires:

Reiyel a dit…

C'était un très bon conseil, merci :-)

Potemkin a dit…

toujours heureux de dispenser de bons conseils, même si je suis loin d'être original sur ce coup là miss ^^.

Axl a dit…

J'irai pas le voir, j'ai vu la B.A, ça me donne, mais alors pas du tout envie. Pourtant je ne remets pas du tout en question les qualités certaines de ce film.
Des fois, y'a des trucs comme ça, faut pas chercher à comprendre.

Mais, bon, c'est pas comme si à côté j'allais au ciné pour voir des films pourri comme Dragonball Evolution! ^^

Allez, maintenant, j'attend de voir une critique ciné par semaine. En plus, y'a l'episode 2 de Twilight qui sort bientôt, et comme je sais que t'es fan, je ne doute pas de voir une petite critique dessus très prochainement! ;p

MrsLucy a dit…

C'est un superbe film qui va me marquer, je crois qu'on se retrouve tous consciemment dans l'un de ces personnages et c'est ce qui est intéressant.

Vous étiez au moins...