vendredi 19 décembre 2008

Bonnes fêtes !

Chers amis,

Je dois avouer ne pas avoir été particulièrement sérieux ces derniers temps, et j'ai quelque peu laissé ce blog, pourtant fort jeune, dépérir, pitoyablement. 
Je ne vous cacherai pas que j'ai fort honte. Certains m'ont fait confiance, m'ont attendu, au moins hebdomadairement, et j'ai trahi leurs attentes. Je suis impardonnable.
Fort heureusement, je vais avoir l'occasion de changer. Passer les fêtes de fin d'année au vert, loin du tumulte de la ville, des odeurs des transports en commun, et surtout, du sacro-saint Internet (oui, avec un i majuscule mesdames, mesdemoiselles, messieurs), devrait me faire réaliser, ô combien vous êtes importants à mes yeux, et que je ne suis rien sans vous.
C'est la raison pour laquelle je vous souhaite de bonne fêtes, et vous dit à très vite. Vous allez me manquer.

Voilà.

lundi 8 décembre 2008

Monsieur Propre

Monsieur Prorpre, c'est moi. Il est assez étonnant de constater que cela a été l'un des pseudonymes dont on m'a affublé. Pourtant, je ne suis ni chauve, ni musclé, et je ne porte jamais de blanc.
La singulière raison de ce surnom est fort bête : j'adore me laver. Et là, vous devez déjà être en train de vous dire : "mais diable, que la vie de cet individu est intéressante et originale !". N'est-elle pas ? Et vous m'en voyez vexé. Mais continuons.
Outre le fait d'aimer sentir bon, et frêmir de plaisir à l'idée d'arborer une peau douce et fraîche, une chevelure soyeuse et éclatante (oui, je sais, je suis un grand fou), j'aime à rester de longues minutes dans cette atmosphère douillette, simplement à réfléchir.
Plus jeune –et oui, figurez-vous que cela est possible–, je chantais. Déménager à Paris a rendu l'exercice plus difficile, pour ne pas dire périlleux. Que me restait-il alors ? La pensée, muette (du moins je l'espère, vu le nombre de vacheries auxquelles je peux penser), est alors apparue comme la meilleure alternative. Et cessez immédiatement de croire que je suis incapable de penser en chantant, voulez-vous ?!
Donc... Vous me faîtes perdre le fil de ma narration. Que disais-je ? Ho, oui, la réflexion ! Prendre une douche me permet de développer une pensée sereine, claire, souple, et objective. Rien que cela ! Une bonne douche a plus de vertus qu'une promenade (le seul soucis étant qu'il est beaucoup plus difficile d'écouter de la musique sous sa douche que lorsque l'on marche). Dans des moments de déprime profonde, ou d'intense besoin de réflexion, il m'est arrivé de prendre plusieurs douches par jours. Mon record étant de quatre.
Combien de fois suis-je sortie de ma douche en toute hâte, tel Archimède lorsqu'il découvrait quelque principe physique, pour griffonner sur un papier une idée, avant de goûter à nouveau la douce volupté de l'eau chaude ruisselant sur ma peau, nettoyant mon corps et mon âme ? Combien de fois, tourmenté par quelque problème, y ai-je trouvé une, que dis-je, LA solution ?
Les douches sont donc pour moi de parfaites conseillères, des amies avisées dans les bras desquelles je m'abandonne à loisir.
Si maintenant vous voulez bien m'excuser, il va falloir que j'aille me laver.

jeudi 4 décembre 2008

J'irai Dormir à hollywood.

Bon ! Il est tant se remettre un peu dans le bain ! Et quoi de plus approprié pour ce faire que d'écrire une petite critique ciné ?

Pour commencer, nous allons commencer par un film qui m'a beaucoup parlé. Il s'agit du "documentaire"assez particulier filmé par Antoine de Maximy : J'irai dormir à Hollywood.

Le parti pris de ce réalisateur solitaire est très simple : il a deux mois devant lui pour parcourir les États-Unis d'est en ouest (comprenez : de New York à Los Angeles), rejoindre Hollywood, et réussir, une fois sur place, à se faire inviter par une star pour dormir chez elle. Et derrière ce but, finalement assez vague, ce voyageur au franc parlé assumé et à la bonhomie patente va nous faire voyager à ses côtés, en tant que spectateurs privilégiés de son expérience, de ses aventures.
Mais Antoine de Maximy n'est pas un néophyte de la rencontre brute, souvent sans concession, avec des particuliers pris au hasard de ses rencontres. Et le film reprend directement le concept de l'émission J'irai dormir chez vous... animée par ce même Antoine de Maximy, sur France 5, depuis 2004, au cours de laquelle il s'invite chez les habitants de différents de pays afin mieux connaître leur mode de vie.

Ce film s'adresse aux personnes qui n'aiment pas les État-Unis, aux grands rêveurs et aux éternels optimistes.
Aux premiers, il semble adresser ce message : cessez de croire quelques clichés véhiculés par les films et la presse internationale. Ce pays aussi étendu qu'un continent possède une véritable richesse humaine, des caractères aussi contrastés que ses paysages. Pour sûr, ce film permet de mettre en avant un certain nombre de dysfonctionnement du système américain, cette société où beaucoup sont considérés comme des "freaks", des inadaptés, qui crée d'invraisemblables barrières sociales ou ethniques... mais devant les caméras embarquées (mais toujours visibles, il n'est pas question pour le réalisateur de tricher ou de mentir aux habitants), se sont autant de visages que de sensations qui se dessinent, sans fard, sans prétention.
Aux deuxième, il offre de splendides paysages, des rencontres improbables, de vraies émotions, des instants de folie douce, et un sentiment d'évasion inoubliable.
Aux derniers, enfin, il y a ce message, terriblement contagieux : qu'il nous est possible, à nous aussi, de faire de telles rencontres, de partager des moments privilégiés avec des êtres qui nous sont parfaitement étrangers, de partir sans but et de saisir chaque opportunité qui se présente à nous. Une belle leçon de vie en somme !

Pourtant, l'on pourrait adresser au film dans son ensemble certaines critiques. La plus importante serait la suivante : Antoine de Maximy n'est vraiment pas à l'aise en Anglais. Cela limite fortement ses possibilités de compréhension des choses qui l'environnent, ses échanges profonds avec les locaux.

On peut remercier ce film pour son instantanéité, sa spontanéité, sa fraîcheur, sa bande-son, impeccablement choisie par Béatrice Ardisson (qui s'occupe des revues de Paris Dernière avec brio), ses paysages, et son message de fond.

En bref, c'est un moment d'évasion très particulier, souvent drôle, parfois navrant, pour ne pas dire triste, et il vous est fortement conseillé par votre serviteur, ici présent, d'aller le voir. Une sorte de Borat sans trucage, sans mensonge et en beaucoup plus sérieux. Un agréable moment dans tous les cas.

Vous étiez au moins...