Bon ! Il est tant se remettre un peu dans le bain ! Et quoi de plus approprié pour ce faire que d'écrire une petite critique ciné ?
Pour commencer, nous allons commencer par un film qui m'a beaucoup parlé. Il s'agit du "documentaire"assez particulier filmé par Antoine de Maximy : J'irai dormir à Hollywood.
Le parti pris de ce réalisateur solitaire est très simple : il a deux mois devant lui pour parcourir les États-Unis d'est en ouest (comprenez : de New York à Los Angeles), rejoindre Hollywood, et réussir, une fois sur place, à se faire inviter par une star pour dormir chez elle. Et derrière ce but, finalement assez vague, ce voyageur au franc parlé assumé et à la bonhomie patente va nous faire voyager à ses côtés, en tant que spectateurs privilégiés de son expérience, de ses aventures.
Mais Antoine de Maximy n'est pas un néophyte de la rencontre brute, souvent sans concession, avec des particuliers pris au hasard de ses rencontres. Et le film reprend directement le concept de l'émission J'irai dormir chez vous... animée par ce même Antoine de Maximy, sur France 5, depuis 2004, au cours de laquelle il s'invite chez les habitants de différents de pays afin mieux connaître leur mode de vie.
Ce film s'adresse aux personnes qui n'aiment pas les État-Unis, aux grands rêveurs et aux éternels optimistes.
Aux premiers, il semble adresser ce message : cessez de croire quelques clichés véhiculés par les films et la presse internationale. Ce pays aussi étendu qu'un continent possède une véritable richesse humaine, des caractères aussi contrastés que ses paysages. Pour sûr, ce film permet de mettre en avant un certain nombre de dysfonctionnement du système américain, cette société où beaucoup sont considérés comme des "freaks", des inadaptés, qui crée d'invraisemblables barrières sociales ou ethniques... mais devant les caméras embarquées (mais toujours visibles, il n'est pas question pour le réalisateur de tricher ou de mentir aux habitants), se sont autant de visages que de sensations qui se dessinent, sans fard, sans prétention.
Aux deuxième, il offre de splendides paysages, des rencontres improbables, de vraies émotions, des instants de folie douce, et un sentiment d'évasion inoubliable.
Aux derniers, enfin, il y a ce message, terriblement contagieux : qu'il nous est possible, à nous aussi, de faire de telles rencontres, de partager des moments privilégiés avec des êtres qui nous sont parfaitement étrangers, de partir sans but et de saisir chaque opportunité qui se présente à nous. Une belle leçon de vie en somme !
Pourtant, l'on pourrait adresser au film dans son ensemble certaines critiques. La plus importante serait la suivante : Antoine de Maximy n'est vraiment pas à l'aise en Anglais. Cela limite fortement ses possibilités de compréhension des choses qui l'environnent, ses échanges profonds avec les locaux.
On peut remercier ce film pour son instantanéité, sa spontanéité, sa fraîcheur, sa bande-son, impeccablement choisie par Béatrice Ardisson (qui s'occupe des revues de Paris Dernière avec brio), ses paysages, et son message de fond.
En bref, c'est un moment d'évasion très particulier, souvent drôle, parfois navrant, pour ne pas dire triste, et il vous est fortement conseillé par votre serviteur, ici présent, d'aller le voir. Une sorte de Borat sans trucage, sans mensonge et en beaucoup plus sérieux. Un agréable moment dans tous les cas.
2 commentaires:
Tiens ma coloc va le voir ce week-end!
Je ne pense pas que le petit Anglais d'Antoine soit un frein à ses rencontres.
Parfois, les mots les plus simples amènent les réflexions les plus profondes.
C'est u peu n à l'image du film, il ne cherche jamais à vraiment creuser les gens qu'ils rencontrent.
D'ailleurs, son manque de vocabulaire est parfois un avantage, une possibilité de découvrir différentes expressions. Notamment quand il demande comment on dit corbillard au mec complètement dingue qui le lui vend, où quand la jeune Navajo lui dit comment on dit "bagnole".
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