mercredi 8 avril 2009

Considérations nébuleuses nº1

J'avais envie de lancer une nouvelle rubrique. Sans trop de raison. Cela fait du bien parfois. Il paraît même que c'est profitable pour un certain épanouissement de soi.
Par contre, je ne sais pas vraiment quoi vous dire d'intéressant. Du coup, je pense que mon trip introspectif ne va pas durer très longtemps, et que je vais me remettre à l'écriture du Cycle de Terra, parce que, merde, ça va pas avancer tout seul cette histoire !

Mais le voilà mon sujet (et je vous assure qu'il m'apparaît à mesure que j'écris ces lignes...) ! Je trouve cela un poil déprimant. Lorsque les gens vous demandent quelles ont pu être toutes ces choses vraiment très intéressantes qui vous sont arrivées le week-end dernier, généralement, on est emballé de répondre que l'on est allé aux puces de Saint-Cloud, qu'on a dégoté un incroyable moulin à café comme dans le temps qui fait du café dégueulasse, mais qu'on va garder pour décorer la cuisine, au moins trois semaines avant de s'apercevoir que ça prend la poussière, que c'est mal pratique, et qu'un colonie de blattes s'est installé chez vous pile poil dans le même temps. De mon côté, et cela me chagrine, je dois paraître extrêmement plat et inintéressant. Je ne trouve jamais la moindre anecdote croustillante à raconter, je ne rends pas les récits passionnant, je me contente de constater que je n'ai rien fait qui mérite d'être narré. Alors pour faire bonne figure, je parle.
En fait, et cela peut sembler paradoxal lorsqu'on me connaît ou lorsqu'on lit ces quelques lignes, je n'aime pas m'entendre parler. J'aime divaguer, laisser mon esprit faire quelques pirouettes lyriques de temps à autre, et je considère plus cet endroit comme une page d'expression déconnectée de la réalité que comme le lieu d'un pur et simple monologue.
Bref ! Je m'aperçois donc, avec tristesse, que je ne sais pas me raconter, me vendre. Je préfère passer par le biais de moyens d'expressions parallèle pour que les gens se fassent une idée de moi, sinon, j'ai l'impression de fanfaronner. Et là encore, il me semble que tout a été dit, que tout a été fait. J'ai conscience que beaucoup s'imaginent que je suis quelqu'un d'intéressant grâce au semblant de vernis que j'entretiens ; et Dieu soit loué, ils y en a encore suffisamment qui sont persuadés que c'est le cas ! Les pauvres, je n'ose pas leur dire...
Ha !! Vous voyez bien ! Là encore, je fais preuve de considérations, Ô combien originales !

Mais quelle question cruelle que la sempiternelle "mais que deviens-tu/qu'à tu fais depuis un certain laps de temps" (généralement, depuis que deux personnes se sont quittées, puis retrouvées) ! Cela vous oblige à prendre conscience du temps qui passe, de la médiocrité de votre vie, de l'importance relative de ce que l'on a pu accomplir, tout en ménageant à l'autre la possibilité de s'exprimer sur la question après coup ! D'ailleurs, tel que vous me voyez, je dois passer pour le dernier des malpolis. Comme je déteste considérer qu'il ne m'arrive rien de passionnant, je rechigne à m'enquérir chez autrui d'une chose qui : 
1) ne m'intéresse finalement pas plus que cela, chez une grande majorité de personnes 
2) est susceptible de plonger mon interlocuteur dans le même abîme de profonde perplexité que moi.

À vous dire la vérité, le monde irait bien mieux si les gens cessaient de s'écouter, et de vouloir tout savoir.

Bon. Les choses ayant été dites, ça va mieux.

Peut-être la suite du Cycle de Terra dans la soirée !

0 commentaires:

Vous étiez au moins...