mardi 29 juin 2010

Casquette et métro

C'est le matin, les oiseaux chantent, et l'averse nocturne a apporté à la couche asphaltée un peu de fraîcheur. L'air est doux, la nuit de sommeil, bien que courte, a été particulièrement reposante, et pour couronner le tout, vous vous êtes révéillé(e) à côté de celui/celle qui allège votre quotidien ; pour résumer, vous allez bien.

Vous décidez de prendre le métro, pour vous confronter un peu à vos contemporains, et vous apercevoir que, finalement, ils ne sont pas si laids que cela. Et que vous êtes même susceptibles, dans un élan d'humanité particulièrement exaltant, de tous les prendre dans vos bras pour les aimer, tous autant qu'ils sont. Oui, pour un peu, ils seraient même beaux.
La rame arrive, et bien que bondée, vous décidez d'y monter, de votre pas le plus leste, le plus agile, le plus alerte. Quand soudain... ! Quand soudain, une espèce d'individus sale, malpoli, gros et moche vous pousse pour passer en premier.

Vous savez, le genre vieux, -passez moi l'expression- con, engoncé dans ses préjugés, qui a l'air de ne pas avoir fréquenté une salle de bain depuis deux semaines -facile-, et qui porte les stigmates d'une bêtise profonde : à savoir, une casquette. Parce que les vieux à casquette, c'est vraiment une sale race. Je pensais que seuls les membres de ma famille pensaient cela, avant de m'apercevoir que l'appellation "papi à casquette" était quasi-universelle, et unanimement péjorative. Le papi à casquette ne sait pas conduire une voiture, traverse lorsque le petit bonhomme est rouge, sans se presser, en faisant fi des voitures et du danger, la truffe au sol -parce que le papi à casquette se tient mal juste pour ponctionner le plus possible d'argent à la SÉCU-, arguant de son grand âge pour se foutre de principes aussi élémentaires que la politesse, la galanterie, la bienséance, ou encore, le respect d'autrui ; alors que si vous voulez mon avis, son âge, ça aurait plutôt tendance à constituer un facteur aggravant. Enfin, tout de même soyons sérieux ! Si la vie se résume à une succession de tribulations, et qu'en plus, on est vieux et souffrant, autant aller directement en Suisse pour en finir au moyen d'une petite piqûre quasi-indolore !
Il est à noter que le papi à casquette peut tout aussi bien être à droite qu'à gauche, et qu'il en existe une version dans chaque pays. Sauf en Suisse peut-être...

Dans tous les cas, je remercie cet abruti qui m'a pourri m'a bonne humeur et le billet chargé d'amour que je voulais vous livrer ici ce matin.

De toute façon, moi, ce que j'en dis, les vieux, faudrait les noyer à la naissance.

2 commentaires:

Tim a dit…

Je suis d'accord. Ca marche avec les grosses blacks pour qui les gens n'existent même pas, c'est impressionnant.
Sinon, les blogs blogspot, saymal.

Potemkin a dit…

Je sais, je sais, je compte changer rapidement.

Vous étiez au moins...