jeudi 4 juin 2009

Les partiels de l'angoisse


Autant le dire tout de suite, je ne suis pas le genre de personne à stresser pour un partiel. Même lorsque je ne sais rien (sachant que tout est relatif, jamais je n'irai à un examen sans connaître un minimum le sujet), je suis d'un calme olympien. C'est parfois quelque peu stressant... Pour mon entourage. Je pense en particulier à mes chers géniteurs –notamment le monsieur, derrière avec la caméra et qui fait coucou. Et puis ils n'ont pas tout à fait tord. Je pense ne pas être fait pour les partiels. Je suis d'une distraction sans nom, et il m'arrive d'oublier sur le coup tellement de choses, que s'en est forcément pénalisant. Par contre, je suis tout à fait dans mon élément lorsqu'on parle d'oraux. Car, autant j'aime écrire parce que cela m'apaise, autant parler me met dans un état de frénésie compulsive et passionnée.
Mais toujours est-il que les partiels de cette année me procurent un sentiment d'angoisse profond. Les grèves ont été telles que certains profs (une grande majorité, malheureusement)n'ont pas assuré le moindre cours durant ce semestre, et nous proposent malgré tout un partiel "allégé". Ce qui a tendance à me faire doucement rigoler. Un partiel, aussi allégé soit-il, ne rime à rien si l'on ne nous a pas au préalable dispensé un enseignement minimal. Sur quelles bases repartirons-nous l'année prochaine, lorsque le programme de cette année sera considéré comme acquis ? Tout en sachant que la solution de l'autruche, à savoir donner son année à tout un chacun, ne rime à rien non plus...
Je ne jugerait pas le mouvement social. Certains profs qui n'avaient jamais fait la moindre grève de tout leur vie se sont mobilisés pour manifester contre la LRU. Très bien ! Mais qu'au final, cela ait pour résultat de pénaliser TOUS les étudiants en université, je suis disposé à trouver cela insupportable. Et assister aux Assemblées Générales où aucun débat constructif ne semble s'établir au fil des semaines à quelque chose de profondément navrant. Ce n'est rien d'autre que le sacrifice de la raison sur l'autel de la bêtise humaine. Et la politisation de toutes les franges de la population étudiante dans ce genre de débat m'a toujours donné envie de vomir. Chacun y va de sa petite anecdote, alors que, très franchement, personne ne sait exactement de quoi il est question. Lorsqu'on entend (véridique), des phrases telles que "Ouais, la LRU, ça nous prouve que la société capitaliste est en bout de course, et que les [enfoirés de] patrons sont partout, à tenter de s'assurer des parachutes dorés, alors il faut se dresser contre, camarades", on a qu'une seule envie, s'est de rentrer dans tous les cons avec un hache pour qu'ils arrêtent de débiter des énormités pareils. Pour commencer, je ne suis le camarade de personne, et je ne comprends pas en quoi ce que tu viens de dire à un quelconque rapport avec l'Université, CONNARD !
Il y a aussi la réaction de certains enseignants chercheurs, qui refusent catégoriquement de fournir une quelconque bibliographie susceptible de sauver notre semestre. Parce qu'ils sont en grève... Autant dire tout de suite qu'ils ont peur de s'apercevoir qu'ils sont dispensables à une grande majorité d'étudiants. Ce que je peux penser n'a guère d'importance. Certaines personnes auront toujours besoin du soutien d'un professeur pour les tirer vers l'avant. Mais dans ce cas là, leur tourner le dos et les laisser à leur ignorance me semble la dernière des bassesses.
Ce qui m'angoisse le plus, ce n'est pas ce qui peut concerner un éventuel passage. Je pense que cela ne posera pas une grande difficulté. Et au pire, Septembre sera là pour les plus courageux. Non, ce qui m'importe véritablement, c'est de penser que certains crétins vont –et malheureusement, il faut le reconnaître, parfois à juste titre– bloquer les examens, qui vont se dérouler dans des conditions exécrables. Penser que tout cela n'est peut-être que le début d'un été qui s'annonce rébarbatif au possible me met en rogne.

Voilà. Excusez ce petit débat sur un blog qui voulait les éviter, mais, mes chers petits amis, vous comprendrez que certaines choses puissent revêtir pour l'auteur une importance particulière à un moment donné.

Souhaitez-moi tout de même bonne chance, car il y a peu de chance que je repasse avant que la foire aux examens de cette année ait commencé.

2 commentaires:

Archonium a dit…

Et merde...

Axl a dit…

OUAAAIIIIS! Sors ta hache Potemkin! Laisse sortir le Krän qui se cache au fond de toi!

Le fait est qu'il est certain que des "crétins" vont bloquer les partiels. Ceux-là même qui ont fait la grève tout le semestre et qui t'on appelé "camarade" car il faut être clair, ils voient là une mince chance de faire sauter les partiels et d'avoir leur année gratos; année qu'ils seraient bien incapables d'avoir autrement. :p

Dans tous les cas, je t'ai déjà dis merde et j'espère que ça se passe bien. Bon courage, et hésite pas à trancher dans le vif! ^^

Vous étiez au moins...